Je me suis récemment posé la question de comment optimiser mon processus de création de scénarios de jeux. Voulant en vivre professionnellement, c’est effectivement important que je cherche à « industrialiser » tout cela 😊 !
Pourquoi ce questionnement ? Parce qu’il m’ait apparu que ce n’est pas toujours facile de créer. Comme le disait une personne de mon entourage : on ne peut pas créer 24h/24. La pression de création, c’est quelque chose auquel je suis confronté depuis tout récemment et depuis le lancement de mon activité ! C’est bien sûr super motivant et c’est aussi une super source de stress. Loin les « oh tiens voilà une bonne idée, je verrai bien ce que j’en ferai quand j’aurai le temps », à présent, je m’astreins à noter toute bonne idée pour ne pas la laisser filer dans les lymbes. Je sais que cela va peut-être me permettre de gagner un temps précieux lors de la réalisation d’une prochaine prestation ludique.
Aussi, j’ai découvert que la création n’était techniquement pas possible dans tous mes moments de la vie. Par exemple, je ne peux pas créer si je ne suis pas seul. Aussi, je ne peux pas créer si je ne suis pas dans un cadre sécurisant. Par exemple, cet été j’étais en transition entre 2 structures juridiques et cela a été extrêmement pénible pour moi de me projeter sereinement et de conserver de l’énergie pour créer.
Je me suis dit que je créerai pendant mes vacances. Wrong ! cet été, outre le fait que j’étais sans structure fixe (SSF pour les intimes), je me suis rendu compte que quelque chose me dérangeait dans l’idée des vacances à l’Occidental. Je souhaite en effet personnellement pouvoir vivre des expériences professionnelles aussi enrichissantes et « ressourçantes » que des vacances. Par exemple, je suis allé à Toulouse pour animer un jeu et j’ai pu découvrir cette belle ville sous un soleil de fin d’été. J’essaie d’allier l’utile à l’agréable. Quand je crée pour le compte d’un tiers un jeu pédagogique, je prends plaisir à comprendre leur univers. Cela fait sans doute partie de ma recherche de l’ikigaï, où je souhaite associer passion, métier, mission sur Terre et vocation. C’est la volonté d’être entier et un en tout temps et en tout lieu. Pas coupé en 2 entre un travail épuisant et des vacances reposantes. Pour en savoir plus sur l’ikigaï, je vous invite d’ailleurs à participer à mon nouvel atelier ludique de 3H pour s’en approcher (https://www.meetup.com/fr-FR/Approcher-son-ikigai-de-maniere-ludique/).
Le but des vacances permet quand même de recharger les batteries de la création. Car créer quand on est fatigué cela ne fonctionne pas pour moi. Pour créer je dois être totalement reposé. Dormir est important pour moi à la fois pour laisser la machine à inconscient fonctionner et aussi pour recharger les batteries. Je sais par exemple que faire la sieste est un des aspects que je préfère au fait de travailler depuis chez moi. Cette coupure journalière de 15-20 min max est une vraie manière de recommencer une autre journée dans la journée. Pas motivé pour avancer sur un projet ? Une sieste et hop, ça repart!
Dur aussi de créer à heure fixe entre 8h-12h et 14h-18h. Au sein d’une journée, dur de dire à son cerveau : allez là tu vas créer un jeu. C’est juste hyper stressant. Quand j’ai une commande pour une animation par exemple, alors que traditionnellement ou culturellement (esprit prépa) je m’y serai mis à fond, j’essaie de travailler plutôt en mode « jalons ». Ces jalons sont sur le site au niveau de mon offre. Tant que je n’ai pas récolté des informations précise sur le contexte de mon client, je ne commence pas à créer le jeu : c’est dur à comprendre pour pas mal de prospects que j’ai et je travaille à proposer de la demi-mesure mais sachez-le c’est dur pour moi de ne pas adapter tout à vous ! Tant que je n’ai pas tout compris au contexte, aux lignes de fractures, à ce qui « pêche » dans un groupe, je ne suis pas en capacité de créer un jeu « digne de ce nom ». Il faut donc quelquefois que je dise à mon cerveau que ce n’est pas encore le moment de créer. Dans cet intervalle « d’attente », c’est au pouvoir de mon inconscient que je fais confiance pour récolter toutes les inspirations et les idées dont j’ai besoin. Je peux certes faire appel à ma mémoire personnelle. Aujourd’hui je cherche de plus en plus à capter les réalités extérieures que je croise au hasard de mes déplacements – cela garantit un objet de jeu unique et cela m’évite de trop mettre de moi dans les jeux que je crée #projection !
Quoi créer ? Une fois le processus d’attente terminé, mon premier « jet » de création – le passage à l’acte – se fait sur un tableau blanc, comme un peintre. Sauf que moi c’est beaucoup plus brouillon. Ce vieil ami d’école est revenu dans ma vie professionnelle récemment et m’aide beaucoup pour esquisser des prototypes de scénarios de jeu : vous pouvez voir quelques exemples sur https://www.instagram.com/lesfeuxdoptimisme/ ou en introduction de cet article. Comme vous pouvez le voir et même si cela peut vous paraître un fourre-tout, c’est déjà pour moi une première réduction de la machine à penser qui s’est activée dans mon cerveau.
Où créer ? Je travaille aujourd’hui principalement depuis chez moi et j’ai l’occasion, bien qu’étant à Paris, de ne pas avoir à travailler là où je dors. Cependant c’est extrêmement demandant en self control de travailler depuis chez soi. On a envie de bouger, de se dire qu’on fait quelque chose de sa journée et rester chez soi reste ancré en moi comme étant le signe de l’inactivité ! C’est surement là que les réseaux sociaux me rassurent. Je poste mes avancées, je me rassure, je rassure les autres peut être aussi, mais en premier lieu je me rassure moi.
Et puis pour créer, rien ne serait possible sans mes premiers soutiens, mes clients 😊. L’important pour moi, et ce doit être le cas de tous ceux et celles qui tentent la folle aventure de vouloir vivre de leur passion, c’est en effet d’avoir un contrat avec des clients qui me font confiance.
Merci à celles et ceux qui m’ont déjà fait confiance et à bientôt pour les autres !
Mickaël
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